Nous allons faire le point sur les subtilités de la pêche au jig. Contrairement à ce que le commun des mortels pense, le jigging n’est pas une pêche de bourrin. la pêche au Jig demande une excellente coordination des membres supérieurs, une bonne connaissance du milieu et de déduire le bon choix du jig.
Il y a plusieurs facteurs qui permettent de faire une bonne sélection de jigs. Le premier point qui va vous orienter est le poids des jigs. Car en voyage, une des grosses problématiques est le poids que l’on peut prendre dans l’avion. Il faut donc être le plus compact et le plus léger dans ses choix.
Votre destination va vous permettre de sélectionner les jigs. Si par exemple vous décidez de partir sur la côte Est de Madagascar, il vous faudra choisir des jigs entre 200 et 400 grammes car c’est une zone où le courant est très fort. Il est fréquent de pêcher avec 300grammes de jigs dans à peine 50 mètres de fond.
En revanche, si vous partez dans les Caraïbes Françaises, des jigs entre 40 et 150 grammes sont largement suffisants pour la pêche côtière.
Voici un tableau qui permet en un seul coup d’oeil d’optimiser le choix de vos jigs en fonction de l’endroit où vous allez vous rendre pour faire votre voyage de pêche :
–Le courant : un facteur d’importance pour la pêche au jig vous donne une indication sur le poids des jigs à sélectionner, plus il y a de « + » et plus le grammage doit être fort!
–La profondeur : vous oriente vers le grammage, plus il y a de fond et plus vous allez augmenter le poids des jigs.
-La dernière partie parle de la présence des poissons pélagiques qui ont la fâcheuse tendance de couper nos lignes à cause de leur incroyable dentition. Plus ils sont présents, et plus il vous faudra de jigs!
Il va y avoir une incidence sur la pêche au jig dans le choix de la forme de ce dernier. Certaines espèces ont aussi leurs préférences sur ce sujet. Par expérience, je dirais que les sérioles ont une tendance à préférer les jigs « couteaux » (tout en longueur) car ils se désaxent beaucoup plus que les autres formes.
Personnellement, j’ai une préférence pour les jigs en « goutte d’eau ». Ils ne sont pas symétriques, mais leur centre de gravité se situe très bas. C’est donc c’est un avantage pour percer le plus vite possible la couche d’eau et atteindre le fond.
Il y aussi les jigs parfaitement symétriques en forme de « losange », souvent utilisés en slow jigging et très efficace sur toutes sortes de carnassiers.
C’est surement la technique de pêche au jig la plus utilisée en pêche profonde exotique. C’est aussi la plus éprouvante physiquement. La sensation de se faire atteler alors que vous remontez votre jig de manière énergique à fond les ballons est tout simplement incroyable. Personnellement, je ne peux plus m’en passer, et les carangues non plus!
Le but de cette technique est de laisser tomber votre jig au fond, ensuite vous fermez le pick-up, et là il faut trouver la synchronisation entre votre bras qui « secoue » le leurre, et votre main qui récupère votre tresse, de manière à faire « claquer » votre ligne à la surface. Vous remontez sur une vingtaine de mètres si vous avez cent mètres, grosso modo 20% de la remontée.
Le slow jigging est une technique de pêche au jig bien moins fatigante mais qui nécessite aussi d’une grande précision pendant les différentes animations. J’affectionne particulièrement le slow-jigging pendant la nuit. Durant cette période, les carnassiers marins vont accroitre le sens de leur ligne latérale.
Pour son animation, il va falloir caler le talon de sa canne sous l’aisselle, ce qui va permettre de jouer le rôle de pivot et d’imprimer un angle important à la canne pour décoller le jig fortement du fond et de le laisser papillonner à la descente. Multipliez le geste pendant votre remontée, et attention! La touche intervient le plus souvent pendant la descente!
Nous pratiquons cette technique de pêche au jig dans les eaux calmes dépourvues de courants forts. Le but est de laisser trainer son jig, (il doit être équipé d’un octopus sur son assist hook) sur le fond tout en lui imprimant de petits sauts. Cette animation va faire travailler l’octopus de haut en bas de la colonne d’eau (un peu sur le principe de l’animation d’un inchiku). Les poissons prédateurs y sont très sensibles, l’attaque est toujours ciblée sur l’hameçon.
Voici une vidéo d’un requin soyeux qui vient intercepter un jig pendant une animation de bottom jigging:
C’est une technique au jig un peu moins répandue sur le globe, mis à part dans certains pays d’Asie. Le but est de toucher le fond, et de ramener le plus vite possible à la verticale son jig. Sous l’eau, cette action peut s’apparenter à un calamar prenant la fuite à toute vitesse. Les poissons pélagiques y sont particulièrement sensibles lorsqu’ils sont en banc.
Il y a plusieurs façons d’armer des métals jigs en fonction de la technique utilisée et du type de spots.
La 1ère technique est un montage sur « assist hooks ». Pour ceux qui ne connaissent pas, les « assists » sont des hameçons simples et fort de fer montés sur de la cordelette. Le but est d’armer le jig à sa tête.
IMPORTANT: Le bas de ligne doit être absolument accroché à l’anneau soudé!!!
Quels sont les avantages?
-Permet d’éviter beaucoup d’accros lorsque le jig touche le fond.
-Le prédateur une fois piqué n’aura quasiment aucun point d’appui pour se décrocher, si vous ne détendez pas la ligne.
La 2ème technique pour la pêche au jig consiste à équiper votre métal jig d’un hameçon triple (treble hook). Dans ce cas précis, il faut le relier avec un anneau brisé renforcé. Sa taille doit être en adéquation avec la taille du jig.
Un émerillon rolling est fortement conseillé en tête de votre jig. Il doit être relié par un anneau brisé renforcé sur le jig. Votre ligne doit être raccordée en amont du rolling.
Quels sont les avantages?
– En cas d’accros sur le fond, le fait d’avoir le poids global du jig au dessus de votre hameçon, vous permettra de décrocher facilement en secouant votre canne à l’aplomb de votre leurre.
-Optimal pour ferrer les poissons avec des jigs légers à lancer sur chasse.
Pour pratiquer la pêche au jig en bateau, vous aurez besoin de certains accessoires vraiment indispensables pour votre confort et votre sécurité.
– Une paire de gants en cuir spécial pêche. Ces gants vont vous protéger des dangers en action de pêche (tresse, hameçons, poissons, épines etc…).
–Le baudrier est lui aussi indispensable pendant les longs combats que peuvent offrir les carangues, thons à dents de chiens et autres carnassiers surpuissants.
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