Passionés par le tarpon depuis des années, nous avons voulu vous partager 5 faits marquants et peu connus pour ce poisson mythique.
Les tarpons adultes frayent au large : 80-100 milles dans le golfe du Mexique et 5-10 milles dans l’océan Atlantique. Une fois les œufs fécondés et éclos, le tarpon commence son stade larvaire. Il ressemble alors à un vers plat transparent.
Cette larve particulière, semblable aux anguilles, aux bonefish et aux ladyfish, est connue sous le nom de leptocéphale. Bien que les leptocéphales aient la capacité de nager, ils dérivent principalement avec les courants pour revenir vers les côtes.
Les études révèlent que les larves de tarpon pénètrent dans les passes la nuit et se frayent un chemin jusqu’aux confins de l’estuaire pour trouver des mares calmes où elles se métamorphosent en juvéniles.
Le tarpon a la capacité unique de prélever de l’oxygène au-dessus de la surface au lieu de dépendre de l’oxygène dissous dans l’eau.
En effet, le tarpon possède une vessie natatoire modifiée avec des rangées de tissu vascularisées (c’est-à-dire spongieux) qui peuvent agir comme un ensemble supplémentaire de branchies.
Avaler de l’air est un avantage majeur pour les jeunes tarpons qui semblent préférer les habitats à faible teneur en oxygène dissous qui excluent les autres poissons qui pourraient être en compétition avec eux ou même des prédateurs.
Les tarpons juvéniles sont avant tout des mangeurs opportunistes. Les études démontrent que le seul facteur limitant pour le tarpon réside dans la taille de sa bouche. De ce fait, plus le tarpon grandit et plus il est capable de manger de proies, sans distinction d’espèce.
Le tarpon se nourit ainsi principalement de poissons et de copépodes. Mais il se nourrit également de fourmis, de crabes, de crevettes ou encore de larves de mouches.
Bien que la littérature scientifique soit limitée, certaines études montrent que les tarpons en captivité ou dans des habitats naturels présentent des taux de croissance de 25 à 20 cm par an.
Cependant, des études menées dans le sud-ouest de la Floride et sur la côte de la Caroline du Sud sur des tarpons juvéniles ont révélé des taux de croissance moyens de 2 à 5 cm par an dans des habitats dégradés par l’homme.
Ces études soulignent à quel point le développement côtier, la modification des débits d’eau et le ruissellement des éléments nutritifs sont néfastes sur ce poisson.
Il est clair que la protection et la restauration des habitats sont des points cruciaux pour la préservation de l’espèce. Le tarpon s’est adapté de manière formidable à un environnement très hostiles, et ce depuis des millénaires.
Afin que ce magnifique poisson perdure et que nous profitions de ce formidable adversaire, il est de notre devoir de pêcheur de préserver son habitat.
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