Nous allons parler aujourd’hui d’un poisson très particulier, qui fait partie de la famille des Alestidae, le “Hydrocynus vittatus”, appelé communément “Tigerfish”.
A ne pas confondre avec son grand cousin l’Hydrocynus Goliath, qui lui est beaucoup plus gros que notre principal intéressé. Rodmaps est parti le traquer au Botswana, sur le delta de l’Okavango. Ce delta a la particularité de se jeter dans le désert du Kalahari, contrairement aux autres qui se jettent normalement dans l’océan.
C’est un endroit magique qui possède une faune et une flore extraordinaire, des centaines de kilomètres de papyrus où se nichent des dizaines d’espèces d’oiseaux endémiques de cette région du monde. Vous y croiserez des hippopotames, crocodiles du nil, antilopes, éléphants etc…
Notre Tigerfish est doté d’une machoire impressionnante en quatre parties, une rangée de canines qui s’emboitent parfaitement les unes dans les autres, un corps fuselé taillé pour la vitesse. Il détient aussi une robe argentée, des lignes noires horizontales tout le long du corps et des nageoires oranges. Cette espèce pèse en moyenne entre 1 et 10 kilos, mais peut dépasser les 15 kilos. Tout dépend de la région géographique où vous le chercherez.
Comme n’importe quel prédateur, il consacre beaucoup de temps à se reposer, et à chasser les autres poissons présents dans son écosystème. Il a tendance à se poster dans les pieds de papyrus, pour prendre en embuscade les tilapias (sa proie favorite), mais aussi pour échapper aux gros poissons chats africains et aux crocodiles du nil qui se font une joie d’en consommer.
Quelques mois dans l’année, un phénomène incroyable se produit dans le delta: “Le Barble Run” autrement dit,”la course des moustachus”, il s’agit de la présence des poissons chats qui viennent manger les alevins du poisson fourrage qui ont éclos dans la végétation aquatique. On y entend le bruit des machoires des prédateurs se fermer sur les proies sans défense. Les tigerfishs ne sont guère loin, ils se tiennent juste à l’extérieur, pourchassant les rescapés qui tentent de s’enfuir.
Les aigrettes n’hésitent pas à se joindre au festin, ce qui vous donnera un excellent repère visuel pour savoir où lancer. Si vous n’avez rien de tout ça, le power fishing est un excellent moyen de déclencher des touches tout en se laissant dériver le long de la rivière, ce qui nous a rapporté quelques superbes spécimens.
Un autre moyen qui va vous aider pour les localiser est la présence de crocodiles. Si vous en voyez, pêchez autour car les sauriens les dévorent volontiers, c’est une grande partie de leur régime alimentaire.
Ce poisson est extrêmement fort sur le rapport “poids/puissance”. Un matériel précis et soigné est nécessaire pour le pêcher correctement. A cause de sa dentition, nous vous conseillons de pêcher avec de l’acier en bas de ligne car nous nous sommes fait couper du 100 lbs de résistance en fluorocarbone. Comme vous pouvez le constater, il faut sortir les grands moyens. Le changement des hameçons d’origine est aussi conseillé.
Nous conseillons aussi des cannes multi brins.
Enjoy!
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